1922

Parc national Wood Buffalo

Le Parc national Wood Buffalo a été créé en 1922. Avec une superficie de 45 000 km2, il s’agit du plus grand parc national au Canada et de l’un des plus grands parcs au monde. Il s’étend du sud des Territoires du Nord-Ouest, à l’ouest de Fort Smith, au nord de l’Alberta, dont il couvre une grande partie notamment Fort Chipewyan. En créant ce parc, le gouvernement canadien souhaitait protéger de l’extinction le plus grand troupeau de bisons des bois (souvent identifiés à tort comme des bisons d’Amérique) en liberté au monde en sécurisant une partie de leur habitat original.   

Ce parc est également un habitat essentiel pour beaucoup d’espèces d’oiseaux, car celui-ci abrite l’un des plus grands deltas fluviaux de la planète. Il est d’ailleurs désormais inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO et constitue la plus grande réserve de ciel étoilé au monde.  

À l’origine, les peuples autochtones s’étaient opposés à la création du parc, estimant que les consultations étaient sporadiques, aliénant leurs droits et leur souveraineté sur une partie importante de leur territoire. L’histoire orale suggère que les aînés n’ont pas été consultés de manière adéquate, pas plus que les chasseurs et les trappeurs de la région. De plus, les réserves de chasse établies autour du parc n’ont pas réellement pris en compte les pratiques traditionnelles en matière de chasse et de piégeage pour la subsistance. Le chef Laviolette a déclaré : « Ils paient des hommes pour protéger une partie de notre vieux pays pour que les bisons puissent se nourrir sans être dérangés, mais les Indiens doivent mourir de faim ».  

De nombreux Autochtones considéraient que l’accord sur le parc avait été modifié pour stipuler que les Dénés avaient cédé leurs terres pour aider les bisons à prospérer. Les Dénés, les Cris et les Métis de la région défendent toujours activement leurs droits et continuent d’être aux prises avec les règlements et les contrôles relatifs à l’utilisation traditionnelle du territoire. Les vastes plaines salées, créées par la lente évaporation d’une mer intérieure, continuent d’être une source de conflits entre les Autochtones de la région et Parcs Canada, tout comme l’accès aux animaux pour la chasse.