1871

L’« empereur » Firth

L’un des noms de famille les plus reconnaissables dans le delta du Mackenzie est Firth. En 1871, John Firth, âgé de 18 ans, a quitté la maison de ses ancêtres dans les îles Orcades, en Écosse, pour s’engager auprès de la Compagnie de la Baie d’Hudson. On l’a envoyé au petit poste de la rivière Peel, maintenant connu sous le nom de Fort McPherson.

Le « caractère fort et énergique » de John Firth a attiré l’attention de ses supérieurs et, en 1876, ils lui ont confié la responsabilité du poste de la rivière Peel. En 1878, John Firth a renouvelé son contrat avec la Compagnie de la Baie d’Hudson, a épousé une Gwich’in nommée Margaret et a appris à parler le gwich’in.

En 1893, John Firth était le facteur en chef chargé du commerce de la Compagnie de la Baie d’Hudson dans toute la région et a établi la loi concernant les querelles de longue date entre les Gwich’in et les Inuvialuits. Il a été le juge de paix nommé par le gouvernement pour la région avant l’arrivée de la Police montée du Nord-Ouest. Pourtant, il choisissait souvent de négocier ou de faire de la médiation plutôt que de jeter les gens en prison. C’est ainsi qu’il a acquis le surnom d’empereur Firth.

En principe, John Firth a pris sa retraite de la Compagnie de la Baie d’Hudson en 1921, mais certains prétendent qu’il a continué à observer et à contrôler une grande partie de ce qui se passait dans la communauté jusqu’à sa mort à Fort McPherson en 1939. On pouvait souvent apercevoir le vieux John perché sur le banc à l’extérieur du magasin de la Compagnie, gardant un œil sur une longue portion de la rivière Peel et sur tout ce qui se passait dans la communauté.

L’héritage de John Firth dans le Nord comprend ses nombreux descendants, comme l’ancien député du NPD Wally Firth et les championnes de ski de fond et quatre fois olympiennes Sharon et Shirley Firth.