1800-1849

Une période de changement

Les années 1800 ont été une période de changements importants aux TNO. Il y avait alors une rivalité intense entre la Compagnie de la Baie d’Hudson et la Compagnie du Nord-Ouest qui a favorisé la construction de nombreux postes de traite. En 1821, les deux compagnies ont fusionné et sont devenues un monopole, poursuivant leurs activités sous le nom de Compagnie de la Baie d’Hudson. Plusieurs de ces postes sont devenus les collectivités actuelles des Territoires du Nord-Ouest.

Ce fut une période difficile pour les Dénés, qui ont alors intégré le piégeage à des fins commerciales à leur mode de vie de subsistance sur les terres ancestrales. Cependant, de nombreux Dénés refuseront d’y participer. Ils considéraient que le mode de vie traditionnel était supérieur à la dépendance à l’égard de la Compagnie de la Baie d’Hudson, de ses postes de traite et des exigences commerciales étrangères. Pour d’autres, le piégeage est devenu un moyen de vivre de la terre et de participer à l’économie monétaire des colons.

Au sein des différentes nations dénées, certains hommes ont assumé des rôles essentiels de négociateurs entre leur peuple et les commerçants de fourrures, avec le soutien de la Compagnie de la Baie d’Hudson. Ces hommes sont devenus de puissants « chefs de traite », dont les noms sont encore connus aujourd’hui. Ce système de chefs de traite a entraîné un changement des systèmes de pouvoir traditionnels. Certains biens commerciaux, notamment les tissus et le métal, étaient prisés parce qu’il facilitait la vie des gens. Les femmes participaient également à l’économie commerciale et étaient traductrices et diplomates.

Au milieu des années 1800, le trappage des fourrures pour les vendre aux nouveaux arrivants est devenu le mode de vie de la plupart des Dénés des Territoires du Nord-Ouest. En 1840, avec la fondation de Peel River House (plus tard Fort McPherson), près de la limite sud du delta du Mackenzie, les Inuvialuits de la côte arctique ont eux aussi commencé à piéger et à échanger leurs fourrures contre des produits manufacturés.

Cette expansion spectaculaire du commerce des fourrures a également permis aux Non-Autochtones de mieux connaître la géographie des Territoires du Nord-Ouest. L’exploration visait généralement à trouver les ressources qui pourraient profiter à leur pays d’origine.