1910

Les gendarmes spéciaux et la patrouille perdue

Lorsque la Police à cheval du Nord-Ouest (PCNO) est arrivée dans le Nord dans les années 1890, elle n’avait pas les compétences et les connaissances nécessaires pour survivre dans le climat nordique. Les gendarmes spéciaux autochtones locaux ont aidé les recrues du Sud à apprendre le Nord et à communiquer avec les peuples autochtones locaux. Winston Moses, fils du gendarme spécial John Moses, a déclaré : « Certains seraient morts de froid parce qu’ils ne savaient pas quel type de bois utiliser, quel genre de chaussures porter, la direction des vents, l’emplacement des collines et des montagnes, où camper. » Les gendarmes spéciaux, leurs épouses et leurs familles aidèrent les membres de la gendarmerie à survivre sur des terres peu familières et difficiles.

En 1904, la Police à cheval du Nord-Ouest est devenue la Royale Gendarmerie à cheval du Nord-Ouest (RGCN-O). En décembre 1910, quatre gendarmes de la RGCN-O ont quitté Fort McPherson pour effectuer leur patrouille hivernale annuelle. Cette expédition est devenue la « patrouille perdue ». Le gendarme spécial Esau George a voyagé avec le groupe pendant quelques jours, mais il a été renvoyé à Mountain Creek. On lui a dit que sa participation ne serait pas nécessaire pour le reste du voyage. Six semaines plus tard, le gendarme George s’est inquiété du fait que les gendarmes n’étaient pas encore revenus. Une équipe de recherche a été déployée, guidée par le gendarme en chef Charlie Stewart. Les quatre hommes ont été retrouvés, morts gelés. Deux d’entre eux avaient réussi à retrouver la piste et se trouvaient à moins de 20 milles de Fort McPherson lorsqu’ils sont morts.

Après l’échec largement médiatisé de la patrouille perdue, des changements ont été apportés aux règlements de patrouille. Les guides autochtones sont devenus obligatoires pour les patrouilles de la RGCN-O, tout comme les caches à nourriture. Il a été reconnu que les gendarmes spéciaux, et les autres guides et traducteurs autochtones ont permis la survie de la RGCN-O dans l’Arctique.